Omeo bon bon, en malgache, signifie: “Est-ce que tu me donnes un bonbon?” … C’est ce que les enfants demandent dans les rues quand vous êtes entrain de marcher et c’est le nom que nous avons décidé de donner à notre association bénévole (sans but lucratif). ).
L’idée de commencer tout cela, nous, est venue à mon ami Antonio et moi, Emanuele, en 2005, à l’issue d’un long parcourt de travail en commun sur soi-même et prise de coscience en pratiquant du yoga et de la méditation. Nous étions tous deux très fatigués de vivre et de fonctionner selon les directives du “système”, en sachant qu’il y avait quelque chose de mieux à faire dans la vie et pour la vie, plutôt que d’être, pour moi, un directeur des exportations et, pour Antonio, d’être un psychologue .
Au printemps 2005, profitant d’une invitation pour aller à Madagascar reçu par un ami missionnaire, Antonio est parti pour deux mois. À son retour en Italie, il m’a dit: “Je sais ce que nous pouvons faire pour notre avenir: prendre soin des enfants de la rue de Madagascar” … Ainsi, nous avons donc travaillé pour la création d’une association sans but lucratif en bonne et due forme.
En novembre 2005, Antonio est reparti pour lancer ce projet et depuis il est retourné en Italie seulement trois fois.
Avec mon expérience commerciale, je m’occupe de trouver des fonds nécessaires pour soutenir les projets et Antonio s’occupe de l’organisation et de la gestion active de toutes les opérations à Madagascar. La répartition des tâches c’est ainsi faite naturellement entre nous deux.
La première année s’est écoulée en cherchant surtout de comprendre ce qu’il y avait de mieux à faire avec les ressources limitées que nous avions, la plupart du temps nous vivions un grand sentiment de frustration face aux nombreux besoins dont souffraient ces enfants de la rue que nous ne pouvions satisfaire.
Assez vite, nous nous sommes rendus compte que ce n’était pas possible de secourir tout le monde et qu’il était plus profitable se concentrer pour les plus nécéssiteux avec les ressources dont nous disposions.
En 2007, nous avons décidé qu’il serait préférable de donner un foyer à certains enfants, en essayant de les faire grandir dans un environnement plus protégé, les envoyer à l’école et leurs assurer une assistance sanitaire.
C’est ainsi, qu’en accord avec les autorités locales (Omeo bon bon a été officiellement reconnue et approuvée par le gouvernement malgache), nous avons loué une grande maison pouvant accueillir 20 enfants de la rue, choisis par les services sociaux locaux, lesquels étaient vraiment dans une situation désespérée.
Depuis 2011, alors que les fonds reccueillis nous permettaient d’accroître nos dépenses, nous avons débuté un projet d’assistance journalière pour un plus grand nombre d’enfants de la rue.
Nous avons loué une autre grande maison, engagé 6 enseignants et préposés débutant un programme «Alimentation et école», où les enfants ont trois repas garantis par jour ainsi que l’enseignement scolaire de base pour leur donner accès à un niveau d’éducation correspondant à leur âge nécessaire pour pouvoir fréquenter l’école publique; nous avons commencé avec 20 enfants; à ce jour, ils sont environ 200 à compter sur nous pour une meilleure condition de vie.
En 2013, suite à une augmentation des dons, nous avons pu acheter 15.000 mètres carrés de terrain et commencer la construction d’une nouvelle maison familiale qui, une fois achevée, nous permettra d’accueillir de nombreux autres enfants (entre 60 et 80 ans) qui, actuellement, sont encore obligés, après la journée passée dans notre centre d’accueil de jour, de retourner aux coins des rues où ils sont nés et ont grandi.
Sue ce nouveau terrain, seront également construites une école et une infirmerie pour les premiers secours ouverte à tous. Omeo bon bon veut être accessible aux besoins de tous et non à une communauté fermée.
Jusqu’à présent, nous avons bâti les trois étages de la nouvelle maison, y compris le toit, débuté les finitions du rez-de-chaussée, presque installé la plomberie et acquis une bonne partie du matériel pour l’électricité. En croyant que des miracles peuvent arrivés, nous avons confiance que bientot nous pourons deménager dans notre nouvelle belle maison.
Deux fois par semaine, 30/40 enfants de la rue viennent, à notre centre de jour, manger et commencer une activité d’apprentissage scolaire élémentaire. Ceci pourrait être pour eux le premier pas pour débuter une fréquentation quotidiennement, s’ils le souhaitent, du centre d’accueil.
Nous fournissons également des soins de santé aux adultes qui en ont besoin; quand ils viennent chez nous en demandant de l’aide, nous leur donnons un bon avec lequel ils se rendent à l’hôpital local et nous payons les frais à la fin du mois.
Ect ect …
Nous sommes convaincus que le meilleur moyen d’aider ces enfants à grandir, dans l’espérance d’une vie digne, est de leur donner une EDUCATION … La majeur partie des pauvres du tiers monde ne sait même pas d’avoir le droit de vivre dignement, d’avoir le droit de travailler et de gagner un salaire approprié, d’avoir le droit d’être libre et non pas esclave d’un système construit pour les maintenir dans cette précarité avec un regard tourné vers le bas en direction de l’obscurité plutôt que vers la lumière. Ce n’est pas un hasard si notre maison familiale s’appelle “Je veux lever les yeux au ciel”.
Toutes nos activités éducatives sont donc destinées à aider les gens afin qu’ils puissent lever les yeux vers l’espoir d’un avenir meilleur.
Nous savons bien que nous ne sommes qu’une petite goutte dans l’océan, mais nous sommes également certains que, si nous n’y étions pas, cette goutte manquerait dans l’océan.
Merci pour votre aide.
Emanuele et Antonio